A Venise à coups de pédales
Que l’on souhaite se rendre à vélo au bout du monde ou seulement jusqu’à Venise – se fixer un but et s’en approcher reste à jamais une entreprise louable. Pour nous rendre dans la Cité des Doges, rien de mieux que de suivre les méandres du Pô.
Venise… Destination de rêve par excellence! Le moment n’aura jamais été aussi idéal pour visiter la ville qu’actuellement. Le coronavirus a eu raison du tourisme de masse. Sur la place Saint-Marc, où ils sont habituellement des centaines à prendre des selfies, le pianiste en smoking, le violoniste et le clarinettiste ne jouent plus que pour une poignée de clients. Le concierge du moindre petit hôtel a le temps de papoter et les bancs d’églises accueillent celles et ceux venus s’y recueillir. Pourquoi ne pas sauter dès que possible dans un Intercity pour filer à Venise? Ou alors, pourquoi ne pas s’y rendre à coups de pédales? Ne serait-ce que parce que ça fait du bien. Et aussi, parce que circuler à vélo nous fait découvrir le monde sous un autre angle.
20 km, 4 voitures
Le Pô prend sa source dans les Alpes cottiennes et n’est au début qu’un ravissant ruisseau de montagne. Mais dans la plaine, aux abords de Plaisance, le jeune Pô nous paraît tellement loin qu’on a toutes les peines du monde à se l’imaginer. Avant d’arriver ici, le fleuve a traversé, sur son chemin vers l’est, la grande ville de Turin et a irrigué, grâce à un système de canaux ramifié à l’infini, les rizières autour de Vercello et de Pavie. A Plaisance, à mi-chemin du trajet vers la mer, il est déjà plus large que le Rhin à Bâle. Et à chaque mètre, de jour en jour, il continuera de s’élargir.
Depuis le centre ville de Plaisance, sur la Via Camillo Benso Cavour (en référence au premier chef de gouvernement de l’ancien royaume d’Italie), il faut traverser le pont fortement fréquenté par-dessus le Pô. Heureusement, les cyclistes peuvent y circuler sur une piste séparée de la voie motorisée. Autrement dit: les voies cyclables ne sont pas le monopole de la Suisse.
Au bout du pont, après avoir tourné brusquement à droite, on passe furtivement dans un no man’s land affligeant: l’endroit même où les déchets jetés par les fenêtres des voitures s’accumulent à l’infini. Mais ce passage désagréable n’est heureusement que de courte durée. A peine sorti de Plaisance, on se trouve en haut d’un barrage …
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