Adaptée aux enfants – vacances à Brambrüsch
Même si elle paraît un peu démodée, elle est tellement accueillante et peu chère. Facilement accessible en téléphérique, elle est suffisamment spacieuse pour héberger nombre de visiteurs: la maison AN Brambrüsch, au-dessus de Coire. Qu’il s’agisse de piste de luge ou de sentier du marais, de randonnée, de vélo ou d’une descente tout schuss en trottinette – l’offre est riche à Brambrüsch. Egalement pour les enfants.
L’année prochaine, cela fera exactement 100 ans que les Amis de la Nature ont débarqué sur le Brambrüsch, montagne maison de Coire. Débarqué – le terme peut surprendre. Mais il témoigne de l’éclat extraordinaire provoqué à l’époque par l’apparition publique des Amis de la Nature. Il s’agissait en fait d’un mouvement issu du prolétariat.
Les Amis de la Nature sur le Brambrüsch il y a un siècle: il n’était question ni de grand capital, ni d’hôtel de montagne, ni de Belle Epoque mais d’émancipation des ouvriers. Les syndicalistes tentaient de réaliser leur concept d’une vie en bonne santé physique et mentale.
La randonnée source de plaisir
Thomas Hensel, depuis 20 ans président de la section AN Coire (qui travaille comme secrétaire syndical), présente un album photo rempli d’anciennes cartes postales de Brambrüsch, la majorité en noir et blanc. Les plus vieilles portent un timbre à 10 centimes et sont oblitérés avec le cachet des Amis de la Nature de Brambrüsch. Sur ces photos, la maison éponyme est isolée et à l’écart. En regardant de plus près, on s’aperçoit cependant qu’il ne s’agit pas de l’immeuble actuel mais de son prédécesseur. En continuant à feuilleter cet album, en reconnaît les différentes étapes de transformation de la maison AN Brambrüsch.
Celle ou celui qui descend dans cette maison sur la montagne maison de Coire se verra proposer toutes sortes d’invitations. L’une concerne précisément cette plongée dans le passé. On en apprend par exemple plus sur les rapports avec la nature qu’entretenaient à l’époque les Amis de la Nature. L’année de la pose de la première pierre pour la maison Brambrüsch (1921), la revue des Amis de la Nature lançait l’appel suivant: «L’ouvrier ne doit pas seulement pouvoir faire de la randonnée mais aussi apprendre à découvrir peu à peu toutes les richesses de la nature. Et lorsqu’il aura compris les corrélations et les interactions entre les espèces les plus improbables de la nature, la randonnée sera plus que jamais pour lui une partie de plaisir.»
Joie et peine
C’est précisément cette manière de vivre la nature qui constitue l’un des principes fondamentaux des Amis de la Nature. D’où cette autre invitation que la maison Brambrüsch adresse toujours à ces hôtes contemporains: utiliser la maison comme camp de base pour tenter de déceler avec d’autres, en famille avec enfants ou petits-enfants, la beauté de la nature et ses ramifications infinies.
Même si on ressent beaucoup de joie, on éprouve aussi de la peine en constatant à quel point la nature est mise sous pression dans cette région. Et nous le savons tous: ce genre de mise en danger, cette destruction parfois rampante de la nature est souvent une conséquence du confort et d’une grande part d’égoïsme. L’accélération actuelle des travaux d’élargissement de la route d’accès sur le Brambrüsch ne devrait pas vraiment contribuer à réduire la pression pesant sur la nature.
Peut-être vaut-il mieux d’ailleurs être conscients, avec nos enfants et petits-enfants, de ces menaces pour tenter de détecter les causes (par exemple les décisions sur des projets routiers, de parkings, de nouveaux immeubles, etc.) de ces vagues destructrices. Puis il s’agira de convertir notre indignation en force productive et de développer des alternatives pour plus de durabilité.
Les possibilités existent bel et bien
C’est à ce moment que Thomas Hensel pose un deuxième document sur la table. Il contient des ébauches qui visualisent à quoi pourrait ressembler ce développement. Par rapport à la maison AN Brambrüsch, ce document (également soumis à la commission de tourisme Churwalden) se focalise sur des offres adressées aux familles, aux classes scolaires et d’apprentis, aux associations et à d’autres groupes. Les thèmes abordés sont fort variés et vont de l’ornithologie à la transhumance, de la production d’énergie à la semaine de randonnée en famille ou encore aux traces laissées par les vieux Romains et les Polonais.
L’Ami de la Nature et syndicaliste Thomas Hensel tient à cœur de permettre à un maximum de partenaires régionaux de réaliser des plus-values. Grâce aussi à une meilleure exploitation des parkings, il s’agit pour lui d’en déduire des modèles constituant des alternatives au trafic motorisé individuel et touristique. Citons comme exemple le service de bus (ou de taxi à la demande) entre Brambrüsch et Churwalden. L’objectif serait selon Thomas Hensel de mettre un frein à la croissance du trafic automobile vers et depuis Brambrüsch, le calme naturel étant l’un des principaux attraits de la montagne maison de Coire. Et cette propriété est également applicable à la maison AN Brambrüsch.