Extremadura – pauvres structures, grande biodiversité
Vautours fauves avec une envergure de deux mètres, aigles et outardes barbues, grues, cigognes noires et blanches – autant de raisons de sillonner le Far West espagnol. Souvenirs d’une excursion à la recherche des oiseaux dans la région d’Extremadura.
Un minibus nous conduit en trois heures de Madrid à Trujillo, petite ville au centre de la région d’Extremadura, dans le sud-ouest de l’Espagne. D’étroites ruelles tortueuses nous font monter dans la Vieille Ville jusque sur la vénérable Plaza Major où les habitants et visiteurs se retrouvent autour d’un verre convivial. Des cigognes nichent sur les tours surplombant la ville – une vue à couper le souffle!
A l’image de Franzisco Pizarro, aventuriers et explorateurs sont jadis partis depuis cette région d’Extremadura pour conquérir le monde. On les appelait d’ailleurs conquistadors. Mais ce n’est pas pour eux que nous sommes venus ici. Pas plus que pour les monuments historiques, même s’il y aurait sûrement tant et tant de choses à voir dans la région. Non, ce sont bel et bien les oiseaux qui nous ont attirés ici.
Plaines infinies
Nous quittons la ville fin février, alors que pas mal d’arbres et de buissons sont déjà en fleurs. Mais il fait encore relativement frais le matin et le soir. Nous traversons une vaste plaine ouverte balayée par instants par un vent frisquet. Pour observer des oiseaux dans la nature, il faut s’habiller chaudement, plus encore si le soleil se fait rare, comme aujourd’hui.
Le sud-ouest de l’Espagne est composé de paysages restés absolument intacts. La région est très faiblement peuplée. En même temps, on reste ici à l’écart du stress de la vie quotidienne. D’ailleurs, le temps semble passer plus lentement. Le visiteur venu de Suisse doit dans un premier temps adapter sa perception de ces paysages steppiques.
Nous faisons une halte en cours de route pour explorer ce plat pays à travers des jumelles. Rien à signaler. Silence total, ciel couvert. Mais soudain, on perçoit au-dessus de nos têtes le gazouillis d’une alouette des champs. Puis l’un du groupe s’excite: «Là-bas, regardez!». Nous tournons nos têtes pour les découvrir à notre tour: à une distance respectable de nous se trouve regroupée une vingtaine d’outardes barbues qui comptent parmi les plus grands volatiles du monde. Certains représentants mâles en habit somptuaire sont déjà …
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