Habiles voltigeuses et plongeuses assidues
Les libellules – par les beaux jours d’été, elles se détachent du ciel comme les reines des airs parmi tous les autres insectes. Haute en couleurs scintillantes, elles apportent une touche délicate à l’espace aérien à proximité de l’eau. Leur vol acrobatique nous épate à chaque fois. Mais d’où viennent-elles? Et vers où se dirigent-elles en automne, quand les jours raccourcissent et que tombe la première neige?
our répondre à ce type de questions, il nous faut regarder de plus près le cycle de vie de la libellule. Personne ou presque ne soupçonnerait sans doute que la libellule est en mission de plongée pendant l’hiver, c’est-à-dire pendant la majeure partie de sa vie. Mais commençons par le début…
Une vie d’adulte
Appelées à l’âge adulte «imago» dans le monde des insectes, la libellule exécute des vols acrobatiques stupéfiants. Elle est capable de commander individuellement chacune de ses quatre ailes ce qui lui permet aussi bien de pratiquer le vol stationnaire que d’exécuter en plein vol de délicates manœuvres et de subits changements de direction. Le tout se passe à une telle vitesse que l’œil humain ne parvient souvent pas à suivre.
Redoutables prédatrices, les libellules chassent de petits insectes volants au-dessus des prés et des champs, à l’orée des bois ou dans des jachères florales. Pour parvenir à leur fin, elles adoptent évidemment un comportement aussi discret que possible. Et même quand elles se reposent sur les prés, dans des buissons ou sur des arbres, elles font très attention à ne pas être vues par leurs prédateurs.
Tout dépend de la reproduction
Ce n’est que pour l’accouplement que la libellule se montre au bord de l’eau. Car qui ne se montre pas reste célibataire – et meurt quelques semaines plus tard seulement sans laisser de descendance. C’est pourquoi les mâles s’exposent au risque d’être aperçus par des prédateurs, comme le faucon hobereau. C’est également à cette occasion que nous avons l’occasion de pouvoir les observer de plus près.
Les libellules mâles occupent leurs territoires le long des rives assises ou en volant. Lorsque la femelle plutôt discrète s’approche, elle provoque l’accouplement qui peut durer, selon les espèces, quelques secondes ou plusieurs heures.
Pour rester mobiles à deux pendant cette période, les deux partenaires volent l’un derrière l’autres en formant une «roue d’accouplement». Après avoir déposé auparavant sur son thorax son sperme dans un organe génital secondaire en forme de poche, le mâle saisit la femelle à la tête à l’aide de pinces prévues à cet effet. Les deux volent ensuite en «tandem» jusqu’à ce que la femelle se penche en avant pour s’arrimer au thorax du mâle pour recueillir son sperme et boucler ainsi la roue.
Souvent sous la surveillance active des mâles, la femelle dépose peu après ses œufs …
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