L’avenir n’est pas gratuit
Qu’entendons-nous par développement des régions montagneuses? Que faut-il soutenir? Les centrales hydrauliques? Les routes? La construction de logements? Qu’en est-il au Val Calanca? S’agit-il de sujets tabous? Ancien président de la commune de Calanca, Rodolfo Keller*, tente d’y répondre.
L’évolution dans de nombreuses régions péri-phériques de l’Arc alpin est dramatique. Sans que l’on s’en aperçoive mais d’autant plus radi-cales, elles se sont de plus en plus développées dans le sens de friches alpines, comme l’avait déjà préconisée l’étude ‚La Suisse – un portrait urbanistique’ il y a près de 20 ans. Le nombre d’habitants au Val Calanca est lui aussi en recul constant, étant passé de 3000 autrefois à 700 aujourd’hui. En clair: on est déjà en dessous du minimum nécessaire pour la survie à long terme.
Raison suffisante selon nous pour pousser toutes les parties impliquées à réagir éner-giquement: les communes, le canton, la Confédération. Après l’échec de la Nouvelle politique régionale (NPR), seuls restent quel-ques vagues projets de parcs évoluant laborieu-sement, sans réelles perspectives ni objectifs ou contrôles efficaces par rapport à leur réussite.
Le Val Calanca est fortement limité dans son action par de faibles recettes fiscales qui s’élèvent à moins de la moitié de la moyenne nationale. Il n’est pas en mesure de financer soi-même des investissements indispensables, par exemple pour les systèmes de canalisation et d’eaux usées. Malgré une amélioration de la compensation financière, la vallée dépend de l’aide d’organisations (qui heureusement exis-tent encore!), comme l’Aide Suisse aux Mon-tagnards et le Parrainage suisse des communes de montagne – une situation intenable! La con-dition principale pour un avenir assuré reste par conséquent la consolidation des recettes provenant des ressources naturelles des régions montagneuses complétée par une compensa-tion financière optimisée.
La forêt – soutien grâce à la taxe carbone
Dans son état actuel, la forêt est le résultat d’une mesure de protection étalée sur plusieurs années. Impossible de garantir une vie sûre sans forêts de protection, mais la baisse du prix du bois a entraîné un déficit croissant de l’exploitation forestière. L’entretien des forêts n’est aujourd’hui plus assuré que dans les zones où la fonction de forêt permet d’obtenir de larges subventions fédérales. Même quand il existe une bonne desserte grâce à des routes de forêt, l’entretien nécessaire des forêts ne peut plus être financé. Les forêts soignées sont une bonne occasion d’absorber le CO2 et ainsi de contribuer à…
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