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Historique

Les Suisses serrent les rangs du mouvement

Dans les années entre 1933 et 1945, la survie du mouvement international des Amis de la Nature ne tenait qu’à un fil. Ses membres suisses ont joué un rôle déterminant à cette époque.

Martin Schällebaum
11.03.2025, Ami de la Nature 1/25
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L’une des nombreuses cabanes confisquées. Photo: 4/6, 1934, p. 5

L’action de nuit et de brouillard de 1934 a constitué ni plus ni moins qu’une fuite in extremis. Le vol des maisons des Amis de la Nature, construites avec les économies réalisées et grâce à un travail personnel incalculable, a représenté une catastrophe matérielle. Malgré tout, l’humiliation des milliers de familles ouvrières de Vienne, qui se disaient fièrement «prolétaires», a pesé encore plus lourd. En effet, les «défenseurs de la patrie» autoproclamés (en Autriche) se sont considérés et comportés dès le début comme des «nettoyeurs de la vermine». Avec le succès que l’on sait: en 1938, l’Autriche est intégrée au Troisième Reich national-socialiste.

Malgré l’importance du bulletin d’information, désormais rédigé et édité en Suisse, les tentatives des Amis de la Nature autrichiens de renverser leur destin, relatées dans le magazine pendant près de cinq ans, paraissent bien impuissantes et tristes. Certes, ils ont eu moralement raison après la victoire des Alliés sur l’Allemagne hitlérienne, mais le prix à payer était élevé: énormes dégâts aux cabanes et aux maisons, torture et mort dans les camps de concentration, âmes brisées.

La simple survie ne tenait qu’à un fil. Le 25 mars 1934, c’est-à-dire un mois seulement après le putsch, une conférence à Zurich a décidé de créer un nouveau comité central dont le siège serait à Zurich en lui confiant «les tâches de maintien de notre organisation internationale et de défense de ses intérêts généraux.»1 Pour des raisons pratiques, ce sont des Amis de la Nature suisses (Ernst Moser, Walter Escher, etc.) qui en ont assuré l’exécution, tout en dirigeant et en accompagnant le destin de la fédération nationale fondée à peine dix ans auparavant. C’était une tâche herculéenne, qui a certes rencontré un certain succès dans l’après-guerre, mais les signes de fatigue étaient évidents. C’est Ernst Moser qui, lors de la réunion du 5 août 1946, a répliqué sur un ton inhabituellement virulent à une opinion provocatrice selon laquelle il valait mieux laisser tomber le bulletin d’information «Der Naturfreund» parce qu’il n’était qu’en langue allemande: «Nous, les Suisses, avons tenu bon pendant la guerre et avons permis la publication du Naturfreund allemand et de l’Ami de la Nature français. Allons-nous maintenant laisser tomber cette pratique?»2 Malgré les problèmes de langue incontestables, le magazine a tout de même continué à paraître comme d’habitude pendant encore huit ans.

Image extraite d’un récit de voyage. Photo: 11/12, 1931; p. 202
Illustration d’un des nombreux articles de sciences naturelles. Phild: 11/12, 1931; p. 226

Focus sur des thèmes suisses

À partir de 1934, année de la fuite, le magazine n’a pas échappé tout à fait à la compétence suisse, même si cela est resté discret. Depuis 1907, il s’appelait sans interruption «Der Naturfreund. Mitteilungen des Touristen-Vereines ‘Die Naturfreunde’» et désormais «Zeitschrift des Touristen-Vereines ‘Die Naturfreunde’». Reste à savoir si la nuance dans le sous-titre était un programme ou non. Rien n’avait changé dans l’attitude de base et les objectifs, c’est-à-dire dans l’orientation éthique et politique. Au contraire, les Suisses ont approfondi la voie «vers la lumière» dans un calme étonnant au niveau rédactionnel plutôt que de la quitter. Le magazine était certes toujours un bulletin d’information avec un énorme fonds touristique d’articles de découverte et de formation, même vu d’aujourd’hui. Ce qui a changé, ce sont les proportions et la présentation. Les nombreuses pages de communiqués très informatifs sur les groupes locaux dispersés jusqu’aux Etats-Unis ont été réduites à un nombre nettement plus faible de pages, qui comprenaient en outre principalement des communiqués de et sur les groupes locaux (et maisons) suisses. De même, à partir de 1934, les articles, récits de voyage et contributions éducatives dans le domaine des sciences naturelles trahissent de plus en plus un point de vue suisse, notamment dans la thématique des sports d’hiver, désormais quasiment débarrassée de toute contradiction. Les nombreux thèmes alpins étaient d’une part un moyen d’autopromotion, mais bien entendu aussi un bouche-trou pour pallier l’absence d’activités des groupes locaux allemands et autrichiens, beaucoup plus nombreux, en raison de la terreur.

Les sujets douloureux de Vienne, c’est-à-dire le vol de cabanes et la déchéance de la marque «Naturfreunde», restaient intercalés. Les administrateurs fascistes ont certes piteusement échoué dans leur tentative d’attirer les dizaines de milliers d’Amis de la Nature viennois dans la pseudo-association des «Bergfreunde» (amis de la montagne) et de camoufler ainsi le vol, ce qui a été décrit à plusieurs reprises dans le bulletin d’information avec une ironie amère. Mais en 1938, cet épisode fantomatique a pris fin: «Comme en Allemagne, les nazis s’apprêtent à voler une nouvelle fois en Autriche les biens des Amis de la Nature déjà pillés une fois par les religieux fascistes.»3 Sous l’appellation incroyablement euphémique de «Übereignung», les cabanes de protection des Amis de la Nature ont été «transférées» au Club alpin allemand national-socialiste. Cette appropriation n’était rien de moins qu’une spoliation. Quatre ans après la fuite de leur siège de Vienne vers la Suisse, la perte matérielle pour les Amis de la Nature autrichiens était désormais totale.

C’est ainsi que les groupes locaux de Schaffhouse (cabane Buchberg) et de Zurich (Albishaus) se sont déclarés prêts à accueillir des émigrants juifs dans leurs maisons et à les y nourrir.

La rédaction suisse du magazine a réussi à conserver tant bien que mal la correspondance internationale en y mettant beaucoup de persévérance. Cela se passait plutôt bien avec les groupes locaux tchèques. C’est ainsi que de nombreux articles de l’espace slave, qui valent encore la peine d’être lus aujourd’hui, ont trouvé le chemin de la publication à Zurich. Mais l’invasion de la Wehrmacht le 15 mars 1939 a fait taire les sources tchèques, et l’invasion de la Pologne par les nazis le 1er septembre de la même année a également réduit à néant les sources polonaises4. On connaît la suite du déroulement de la guerre. La base qui pouvait encore être appelée internationale se réduisait dramatiquement à chaque campagne nazie, jusqu’à ce qu’il ne reste finalement plus que des groupes locaux aux Etats-Unis en mesure d’agir. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que le caractère international du bulletin d’information ne soit contesté, même par les groupes locaux suisses. Lors de l’assemblée des délégués de 1942, on pouvait lire: «Une fédération nationale saine est importante. Les liens encore existants avec d’autres groupes nationaux doivent certes être maintenus. Mais aujourd’hui, ‘Der Naturfreund’ n’est plus un bulletin d’information pour l’échange d’articles provenant de différents pays. Il n’est plus qu’un organe pour la Suisse et représente aujourd’hui un luxe. Les fonds doivent être utilisés pour le développement de la fédération nationale.»

Procès-verbal NAD 1942Herunterladen

Accueil de réfugiés juifs

La solidarité a commencé à se fissurer. En effet, depuis vingt ans, les Suisses publiaient leur propre magazine «Berg frei» parallèlement à la revue internationale. Dans un contexte de renchérissement, d’augmentation des cotisations et de propres difficultés matérielles, cela était désormais perçu comme un doublon inutile. Lors de la même assemblée des délégués: «La caisse de “Berg frei” doit encore payer l’expédition de l’’Ami de la Nature’ international et de l’annuaire des fonctionnaires.» L’Illustré, qui avait manifestement du succès, pouvait certes assurer un certain subventionnement croisé des cahiers gérés à double, car il parvenait à acquérir de nombreuses annonces. Mais les problèmes de financement demeuraient et conduisaient à la question fondamentale que le président national Albert Georgi a posée à l’assemblée des délégués: «Le roman qui s’est développé autour de toute cette question doit être ramené à la simple question de savoir si nous voulons ou non réunir l’argent pour l’Internationale et son organe.» Finalement, les Suisses ont trouvé une voie financièrement viable.

On trouve dans le numéro de janvier 1939, à la page 28, une note qui risque presque de passer inaperçue parmi les innombrables annonces de catastrophes: «La chasse aux Juifs en Allemagne a également conduit en Suisse plusieurs centaines de réfugiés, la plupart juifs. Les loger a souvent été un problème délicat, car beaucoup d’entre eux sont arrivés sans la moindre ressource et le soutien ne suffit pas pour les loger en pension ou à l’hôtel. C’est ainsi que les groupes locaux de Schaffhouse (cabane Buchberg) et de Zurich (Albishaus) se sont déclarés prêts à accueillir des émigrants juifs dans leurs maisons et à les y nourrir. Depuis des mois déjà, on compte ainsi 80 à 90 émigrants au Buchberg et 50 à 60 à l’Albishaus. Les camps sont bien organisés. Les règles sont strictes afin que tout se déroule sans heurts. Les achats et l’administration sont gérés collectivement. Les journées sont remplies de travaux spécifiques, de cours, etc. Les deux maisons sont néanmoins ouvertes à tous les Amis de la Nature, car elles offrent encore suffisamment de place et de possibilités de couchage. Les émigrés sont très reconnaissants que ces opportunités d’hébergement leur soient offertes.» Cela aussi était possible au su et sans doute seulement avec l’approbation de la fédération nationale.

Comme en Allemagne, les nazis s’apprêtent à voler une nouvelle fois en Autriche les biens des Amis de la Nature déjà pillés une fois par les religieux fascistes.

Rythme des assemblées des délégués

Une curiosité, appelons-la «statutaire», apparaît sous la plume d’un Suisse dans le bulletin d’information, curiosité qui n’aurait sans doute pas trouvé son chemin dans le magazine si la rédaction était restée à Vienne. Bien qu’elle ne soit réglée nulle part dans les statuts, elle est pourtant tout à fait pragmatique et facile à comprendre: «Les années où il n’y a pas d’assemblée nationale des délégués, les présidents de district et un certain nombre d’autres fonctionnaires se réunissent en conférence des présidents de district pour adopter le rapport annuel et les comptes annuels et pour prendre d’autres décisions qui ne peuvent pas être reportées. Après avoir réglé les affaires statutaires, qui ont parfois donné lieu à des discussions fructueuses et éclairantes et sont ainsi devenues un véritable cours pour les fonctionnaires, on a discuté en détail des cours ainsi que des activités culturelles des années à venir. Ainsi, il a été décidé les 22/23 avril à Zurich d’organiser les cours suivants cette année: cours d’instructeur de ski, cours de guide de randonnée, cours de guide pour pagayeurs, cours de moniteur pour jeunes et cours d’opérateur de films.»5 La conférence des présidents de district, apparemment un domaine exclusivement réservé aux hommes, a été baptisée BOK. Les participants à la BOK, dont on peut supposer qu’ils étaient animés d’un esprit démocratique, ne manquaient pas de talent pragmatique compte tenu du peu de légitimité dont ils disposaient. D’ailleurs, cette pratique plutôt audacieuse dans les années d’après-guerre3 a tout de même conduit à une modification des statuts sous la forme du futur comité central et, plus tard encore, à sa suppression et à l’assemblée des délégués, généralement annuelle. Pour être complet, précisons encore ceci: pour des raisons d’économie après les coûteuses années 2000, l’assemblée des délégués a été temporairement réduite à un rythme biennal… avec une conférence des présidents dans les années intermédiaires.

  1. 1934, p. 3 ↩︎
  2. Berg frei 1946, p. 276 ↩︎
  3. 1938, p. 156 ↩︎
  4. 1939, p. 155 et suivantes ↩︎
  5. 1939, p. 124 ↩︎

Toutes les citations désignées exclusivement par l’année et le numéro de page proviennent des compilations de l’«Ami de la Nature» indiquées. Les autres sources consultées sont indiquées par leur titre respectif.

Auteur:e

Martin Schällebaum

En tant qu'économiste d'entreprise indépendant, j'ai pu organiser ma retraite « en douceur ». Aujourd'hui, je continue à « raconter » mes anciennes études d'histoire et de sociologie... et je m'occupe donc presque quotidiennement de thèmes liés aux amis de la nature. J'aime aussi organiser des excursions intéressantes pour les seniors.

Rédaction: christine.schnapp@amisdelanature.ch

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